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 Love Is A Killer // Drame , romance , action // JBJ -

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MessageSujet: Love Is A Killer // Drame , romance , action // JBJ -   Love Is A Killer // Drame , romance , action // JBJ - I_icon_minitimeSam 15 Aoû - 23:56

Love Is a Killer


Il y a des choix dans la vie que nul ne peut contrer. Des choix que nous nous devons de respecter, aussi vils qu'ils soient. Cependant, il y a des fois où les sentiments s'en mêlent, des fois où l'on doute. Certaines personnes osent, et vont à l'encontre de ceux-ci, pour un bien, pour un mal, peu importe, c'était leur choix après tout ...

Chapitre 1.

La salle est silencieuse. Longue, mais pas trop large. Il y a trois chaises contre le premier mur, à gauche, et trois autres en face de celui-ci. Le sol, les murs, le plafond, les chaises, tout est entièrement blanc. Comme si cette salle ressemblant d'avantage à un couloir ne prônait que la pureté et n'avait que pour règle le silence. Cependant, un seul élément perturbe ce tableau presque saint : un homme. Assis sur l'une des chaises, droit, il fixe un point indécis face à lui. Il porte un costume noir qui contraste avec le reste de la pièce alors que son visage dur et sans réelle expression semble recouvert de sang. Visage dur d'un homme sans peur, mais pourtant fin, encadrant des yeux d'un bleu clair et froid saisissant. Lentement, il plonge sa main droite dans l'une des poches de sa veste et en sort un petit tissu blanc qu'il monte à son visage pour y essuyer le sang encore présent. Sang qui n'est pas le sien, n'ayant pas de blessures physique apparentes. Soudain, la porte à sa gauche s'ouvre doucement, le faisant machinalement se lever et avancer jusqu'à celle-ci en replaçant le bout de tissu à présent taché de rouge dans sa poche. Il pénètre dans la seconde salle et referme la porte derrière lui. La pièce en question n'a rien à voir avec celle d'avant. Sombre, à peine éclairée par une lampe posée sur un bureau au centre, mais tout aussi silencieuse. Derrière le bureau, sur un siège large, une silhouette. Celle d'un homme, encore, d'où la voix de ténor s'élève sombrement :

- Votre rapport.

Le premier se tient immobile, au centre de la pièce, les mains derrière le dos. Droit, on ne l'entend pas même respirer alors qu'il ouvre la bouche pour parler comme un bon soldat.

- La cible à été neutralisée avec succès sans trace ni témoin.

- Bien. Fort bien. Comme à l'habitude.


L'homme assis au bureau croise ces mains et s'enfonce dans son dossier dans un soupire de satisfaction. L'autre tourne les talons sans plus un mot et sort de la pièce comme il y était entré, traversant la salle d'attente blanche et dévalant doucement les marches d'escalier en pierre froide avant de se retrouver à l'extérieur, dans une ruelle étroite et humide de Washington. La lourde porte claque derrière lui comme lui indiquant qu'il n'avait plus rien à faire ici, et il réajuste son col, marchant vers la ville.

...



- Carry je rentre.

- Bien Monsieur Keaton.


L'homme au costume impeccable range ces documents dans sa serviette, qu'il tient fermement dans sa main. La secrétaire ne lève pas le regard lorsqu'il lui passe devant et atteint l'ascenseur. Celui-ci s'ouvre à son appel et il pénètre à l'intérieur. -1, le parking souterrain. L'ascenseur descend doucement et arrive enfin dans un petit bruit de tintement électronique. Keaton sort et marche jusqu'à sa voiture d'où il s'installe au volant. Enfin à l'abri des regards, il déssert sa cravate et soupire lourdement en fermant les yeux. La journée à été longue, encore, et il est déjà une heure du matin passé. Un homme d'affaire travaillant pour le gouvernement de Washington, à cette heure, rentre directement chez lui pour se glisser dans son lit, retrouver sa femme. Mais Keaton n'a pas de femme. Et il n'a pas envie de rentrer tout de suite. C'est la même chose tout les soirs. Il démarre sa voiture et sort du parking souterrain pour aboutir sur la rue dédiée à l'immense établissement qui ne traite que d'affaires les plus importantes quant au Gouvernement. Il passe la rue et roule une bonne dizaine de minutes jusqu'au « Dusty's », une boite qu'il à l'habitude de côtoyer toutes les nuits lorsqu'il sort tard. L'homme gare sa voiture un peu plus loin, on ne sait jamais qui pourrait passer par-là et reconnaitre son véhicule, puis sort en prenant bien soin de fermer à clé. Il hâte le pas jusqu'à l'entrée de la boite et s'y engouffre sans plus attendre.
Les lumières sont tamisés. Seuls les spots éclairent par moment espacés certains endroits répétés de la grande salle. Des filles sont là, partout, très peu vêtues, et se frottant à tout homme se mettant en tête de les approchées. L'alcool coule à flot et Keaton prend place sur un siège libre du bar.

- Un whisky s'il vous plaît. demande-t-il au barman.

Celui-ci rejette sa serviette sur son épaule droite et attrape un verre ainsi que la bouteille d'alcool, lui servant la boisson qu'il s'empresse de lui tendre. L'homme d'affaire s'en saisit d'une poigne et le vide d'une traite en redemandant immédiatement un autre que le barman lui sert. Cette fois-ci, Keaton prend son temps, savourant chaque petite gorgée de ce liquide auquel il s'abandonne un peu trop depuis quelques temps. Tous le monde bouge autour de lui et rit alors que la musique semble de plus en plus forte. Cet endroit, cet alcool, cette ambiance... tout ça, ça lui permet parfois de faire le vide dans sa tête. Avoir une place au sein du Gouvernement, ce n'est pas rien, au contraire. Des responsabilités, trop peut-être. Des informations secrètes, des plans contre quiconque ose se dresser contre eux. Et lui, simple pion de cet énorme échiquier qu'est le Gouvernement, n'a pas même le droit de parler. Se taire et agir, voilà les seules règles. Travailler avec acharnement, sans rien attendre en retour. C'est la clé d'un bon fonctionnement.
Keaton finit son deuxième verre et s'apprête à en commander un autre lorsqu'une voix féminine, sobre et envoutante le devance :

- Ce verre est pour moi.

Intrigué, mais cependant nullement gêné que ce verre lui soit offert, il tourne la tête vers l'inconnue sur sa gauche. Il est d'abord surpris, par son physique. Il regarde un instant son verre, et repose ces yeux sur la magnifique créature pendue à son bras. Est-ce une farce ? Lui, petit et trapu, commençant à se dégarnir sur le haut du crane, et ayant un ventre imposant... comment une aussi jolie femme pouvait-elle avoir l'envie de lui offrir ce verre ?

- Je m'appelle Mika, enchantée. se présente-t-elle dans un sourire découvrant de belles dents blanches et droites.

Keaton bafouille quelques mots incompréhensible qui donnent naissance à un second sourire amusé de la dénommée Mika. Sans s'en rendre compte, les yeux de l'homme commencent à loucher sur la belle poitrine, mise en valeur par un chaleureux décolleté plongeant, de la jeune femme. Celle-ci le remarque, et esquisse un malicieux sourire en posant doucement sa main sur la cuisse de l'homme, la remontant très lentement vers un point sensible de celui-ci qui se raidit immédiatement. L'inconnue rapproche alors son visage du sien et arrête ses lèvres à son oreille pour murmurer :

- Offrir un verre pour les bonnes faveurs... ou mon corps contre une nuit de chaleur intense ...

S'en est trop pour Keaton qui faiblit considérablement face aux avances de la sublime femme. Sans plus attendre, il se lève, dépose un billet sur le comptoir et entraine Mika avec lui dehors. La tension monte et il à horriblement chaud tout d'un coup. En même temps, une fille comme Mika, il n'en voit pas tous les jours, et surtout pas pendues à ces lèvres ! Pas le temps de l'emmener chez lui, elle pourrait changer d'avis en cours de route... Keaton tourne la tête et s'exclame en l'entrainant dans une sombre ruelle. Là, il l'a plaque sans attendre contre le mur fait de briques et recouvert de graffitis et commence à passer ces mains sur tout son petit corps de porcelaine aux formes très généreuses. Cependant, Mika ne semble pas de cet avis, et le repousse doucement sans se décoller de lui.

- Je ne suis pas un vil pantin de chair... allons au moins dans ta voiture ... que tu puisses être mieux installé lorsque je te montrerai les étoiles ..., finit-elle en lui léchant les lèvres.

Sa voiture ? Keaton hésita un instant. Il n'était pas garé en pleine rue mais quand même ... si quelqu'un le surprenait ... Soudain, la jeune femme empoigne doucement son deuxième cerveau ce qui le fait sursauter, mais surtout réagir ... Au diable les ragots !

- S..suis-moi..., balbutie-t-il en la tirant jusqu'à la petite ruelle où il avait garé sa voiture de député.

De ces mains tremblantes de désir et d'excitation , il ouvre avec difficulté sa voiture , n'arrivant pas à la déverrouillée du premier coup . Alcool oblige . Mais lorsque ceci est fait , la belle lui saute littéralement dessus , l'obligeant à se coucher sur les sièges arrière de la voiture . Keaton ne se gêne pas et pose ses mains partout sur le corps de Mika qui ne dit rien , trop occupée à lui mordre le cou . C'est son jour de chance , ça oui . Si quelqu'un lui avait dit quelques heures plutôt qu'une sublime tigresse lui sauterait dessus , et dans sa voiture , il lui aurait certainement rit au nez ! Mais voilà , ladite tigresse était bien sur lui , une main dans son pantalon , ce qui lui arrache un petit soupire alors que sa respiration s'accélère considérablement . Elle attrape sa fermeture éclair , qu'elle baisse doucement , puis détache le bouton de son pantalon en tirant sur celui-ci . Keaton , quant à lui , ne s'arrêta pas , et retire très vite le haut de la jeune femme , dévoilant donc cette poitrine qui l'intéressait tant . Mika se laisse faire et replonge sa main dans le caleçon de l'homme qui se mord la lèvre inférieur de plaisir . Elle approche encore une fois de son cou , et y dépose ces lèvres avant de se remettre à le mordre .

- T'aimes ça hein .. petite catin ... , lui souffle-t-il entre deux soupire .

- Oh oui Monsieur Keaton ... bien plus que vous ne le croyez ...

Il s'arrête immédiatement de respirer tout en se crispant , et ré ouvre lentement les yeux à l'entente de son nom . D'où le connait-elle ? Il ne lui a pas dit ? Mika relève lentement la tête , un mauvais sourire sur le visage . Elle passe sa main sur sa cuisse , et soulève le bas de sa jupe pour laissé entrevoir une longue lame d'argent . Keaton bouge dans l'intention de se relever , et de prendre ces jambes à son cou , mais la jeune femme le devance et plaque sa main sur sa bouche en collant la lame froide juste sur la peau grasse de son cou .

- Chut... chut ... vous allez être bien sage , Monsieur Keaton . Je ne suis là que pour récupérer
quelques documents ... et m'assurer que vous ne parliez pas ...


L'homme écarquille les yeux , comprenant que la fille n'a finalement pas que de bonnes intentions et se tortille sur lui-même pour échapper à l'emprise qu'elle à sur lui , en vain . Mika est assise sur l'homme , fait comme un rat , et ne compte pas bouger . Elle lève lentement la lame , toujours dans ce mauvais sourire qui ne lui fait pourtant pas perdre sa beauté , bien au contraire , et s'arrête pour un dernier mot .

- Bon voyages au fin fond des enfers , Monsieur Keaton .

- N.. non atte..


Mais c'est trop tard . Mika à déjà plongée sa lame juste sous la pomme d'Adam de l'homme d'affaire . Le sang s'écoule de sa plaie alors qu'elle retire son arme et l'essuie d'un bout de tissu blanc , qu'elle remet dans son décolleté , après avoir bien évidement remit son haut . Les yeux de Keaton restent ouverts , mais vides de toute expression . Sa bouche encore ouverte , l'écume aux lèvres , mêlée au sang , il n'est plus qu'un macabé à présent . Elle se penche sur les sièges avant , et ouvre la boite à gant . Rien . Sous les sièges . Rien . Elle soupire , et passe au peigne fin du regard tout l'intérieur de la voiture lorsque..

- Bien sûr .

Le sourire revient sur son visage et elle remonte sur le cadavre de l'homme pour soulever la plage arrière .

- Voilà mon joli ...

Elle saisit de ces deux mains la serviette de l'homme , et la contemple un instant avant de vite sortir de la voiture . Il faut agir vite à présent . Elle referme la porte , et sort de la ruelle après avoir vérifié que personne ne l'ai vu . Elle court doucement jusqu'à une cabine téléphonique d'où elle appelle un taxi . D'ici quinze minutes , elle serait chez elle , et demain , elle partira vivre la vie dont elle à toujours rêver .

...
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MessageSujet: Re: Love Is A Killer // Drame , romance , action // JBJ -   Love Is A Killer // Drame , romance , action // JBJ - I_icon_minitimeLun 16 Nov - 6:59

Chapitre 2.

Il vit dans le dernier appartement du vieil immeuble de la cinquième rue, au quatrième étage. C'est une rue peu recommandée et assez malfamée. Tout comme l'immeuble, d'ailleurs. Les murs tombent en morceaux, et les jeunes viennent ici pour dealer et approfondir leur talent en matière de graffitis. Dans son petit salon aux murs gris et ternes, il est assis sur un canapé poussiéreux, le regard dans le vide, et la main sur son arme. Un beau Magnum brillant et froid comme la glace. Il n'a pas bougé de ce siège, encore une fois. Il attend, patiemment. Il attend ce coup de téléphone, et ces instructions. Un endroit. Une heure. Un nom. C'était tout ce dont il avait besoin. Depuis qu'il travaillait secrètement pour le Gouvernement, plusieurs années s'étaient écoulées, mais rien n'avait changé dans sa manière de faire. Il n'avait jamais demandé les raisons pour lesquelles on lui ordonnait de tuer tel ou tel homme, ni recherché une quelconque information sur la vie privée de sa cible. Oui, c'était ainsi qu'il fonctionnait. Comme une machine programmée pour les mêmes choses. Les mêmes gestes.
Le téléphone sonne enfin. Il avance lentement la main vers le combiné et le décroche sans rien dire. Dix secondes avant qu'il ne raccroche. Dix secondes pour un endroit, une heure et un nom. Il se lève et charge son arme. La mission est lancée.

...


Dans son petit loft, Mika savoure lentement une coupe de champagne en détaillant la serviette en face d'elle, posée sur sa petite table basse en verre. Les seules lumières tamisées de la pièce, éclairant celle-ci d'une teinte rouge hardant, commencent à grésiller.

- Et merde.. , fait chier ! souffle-t-elle .

Mika se redresse , finit cul-sec son champagne et pose le verre à présent vide à côté de la serviette . Elle contourne son canapé en cuir noir et avance jusqu'à une petite boite métallique noire accrochée sur le mur , juste sur le côté de sa porte d'entrée . Elle l'ouvre et bidouille quelques boutons lorsqu'enfin les lumières arrêtent de sauter . Elle tourne la tête vers les ampoules dans un soupire satisfait et claque la petite boite de métal en avançant jusqu'au centre de sa pièce principale .. La seule . Elle s'étire longuement , presque en ronronnant , et se baisse , ramassant le cuir noir et dur sur la table en verre . Elle détaille encore un instant la serviette , regarde autour d'elle comme si il pouvait y avoir quelqu'un d'autre avec elle puis l'ouvre enfin en sortant des document d'où est marqué en rouge sur le dessus « Top Secret « ...

- Nom de..Dieu ... , jure-t-elle tout doucement , le souffle coupé .

Qu'est-ce ? Tout ces dessins ... ces plans ... elle voit très bien de quoi il s'agit , et en reste tétanisée . Elle parcourt des yeux toutes les feuilles blanches et lisses à tour de rôle , le cœur battant . La peur semble prendre effet sur son doux visage asiatique alors qu'elle remet subitement les documents dans la serviette, les froissant sans regrets et jetant celle-ci sur sa table en parcourant la pièce de fond en comble à la recherche d'une bouteille de champagne.. Qu'elle trouve enfin. Elle remplit le verre qu'elle a posé quelques instants plus tôt et le descend d'une traite en fermant les yeux. Pourquoi l'a-t-elle ouverte ? Pourquoi a-t-il fallut que la curiosité la gagne ? Tout avait marché jusque là. Elle avait accomplit sans erreurs la tache qu'on lui avait demandé, et se préparait à se la couler douce. Alors pourquoi maintenant qu'elle avait vu ces documents, le doute s'empare d'elle ? Au fond, elle le sait très bien. Comme elle sait ce qu'il va sûrement advenir d'elle un peu plus tard. Plus tard ?

...


Une quinzaine de minutes pour se rendre au centre ville. Même la nuit, la circulation est assez importante ici, mais il n'a pas eût de mal à arriver au point indiqué donné. Il ne peut pas rester dans sa voiture cette fois. La cible est en hauteur, et il ne peut non plus se risquer à s'introduire directement chez elle, malgré ses performances, il y a déjà trop d'allé et venue dans cette rue. Il sort de son véhicule comme si de rien était, un long manteau sombre sur le dos, et s'engage à l'entrée d'une mince ruelle sans issue. L'escalier de secours est baissé et il entreprend de grimper par celui-ci sans bruit, comme une ombre dans la nuit. Il n'y a que quatre étages, et il arrive enfin sur le toit. Il s'approche du bord et reste ainsi immobile, n'ayant comme point fixe qu'une fenêtre d'où une faible lumière rouge s'échappe. Deuxième étage au dessus du « Mambo », une boite de streap-tease et d'autres vices. Il ouvre son long manteau, plonge la main dans celui-ci, et en sort un Black Eagle M6 à lunette. Il cale le bi-pied sur le rebord du toit. Le fusil est déjà chargé. Il ne reste plus qu'à bloquer la cible et à tirer. Il s'accroupit et regarde par la lunette à la recherche de la cible à travers la fenêtre rouge. Quelque chose bouge en face, soudainement. Il suit la silhouette et s'arrête lorsque celle-ci se stop, juste devant lui, de dos. Quelque chose ne va pas. Quelque chose ne colle pas. Le doigt sur la gâchette, et la main empoignant fermement l'arme, il est subitement bloqué. Ce n'est pas un homme. Derrière la fenêtre, en face de lui, c'est une femme qui se tient debout. Il voit bien la serviette qu'on lui a demandé de récupérer sur une petite table en verre, mais pas l'homme à abattre. Il ne s'est pas trompé d'endroit. Il ne se trompe jamais. Mais alors que fait cette femme ici ? Pourquoi est-ce elle sur qui le viseur est pointé ?
Il fronce doucement les sourcils et presse légèrement la gâchette. Au fond, il ne doit pas y avoir d'erreur. C'est bien cette femme qu'il doit tuer. Il à juste été trompé par son nom, ou du moins son surnom, Mika. Et c'est peut-être aussi cela qui le bloque dans son action. Une femme ? Avait-il déjà eût pour ordre d'éliminer une femme ? Jamais. Mais n'y a-t-il pas un début à tout ? Ce n'est qu'une vie de plus, après tout. Elle doit avoir les mains aussi souillées que lui puisqu'il doit la tuée. Pourtant, alors que l'hésitation, pour la première fois, le prend, la dénommée Mika se tourne devant la fenêtre et est à présent face à lui. Il n'a pas été découvert, et pourtant la peur et l'inquiétude se lisent sur le visage de la femme. Elle regarde nerveusement les rues en bas, comme si elle se sentait épiée, ce qu'elle est.

- Aller ... tire ..., se murmure-t-il à lui-même.

Dans le loft, Mika guette. Quoi ? Elle ne le sait pas. Ses employeurs ? Un ennemi potentiel ? Peut-être. Avoir vu ses documents à décidément tout changé. Si elle ne l'avait pas ouvert, que se serait-il passé ? Elle aurait attendu demain matin, six heure, comme prévu, et se serait rendue au « Mambo « pour remettre le dossier secret à l'homme.

- Qu'est-ce que je fais là ...

Mika s'éloigne de la fenêtre et reste debout, face à la petite serviette sur sa table. Va-t-elle le faire ? Elle se penche légèrement et passe ses doigts sur l'objet en question. Pour une raison inconnue, elle sait qu'elle à une cible dans le dos. Une tête mise à prix. Elle ne doit pas rester. S'enfuir.
Elle se redresse et se tourne pour reprendre un verre de champagne mais le bruit sourd d'une porte ouverte à son insu la fige sur place. Pas une porte ... sa porte. Mika est de dos à elle. Mais elle n'est plus seule à présent. Ses prévisions étaient vraies ? Alors tout va se finir ici ? Elle ferme les yeux et essaye doucement de décontracter ses muscles. Elle inspire, et commence à parler à l'intrus, tout en restant de dos à lui.

- Que voulez-vous ? demande-t-elle d'une voix sûre.

- Fais tes valises, et disparais.

Mika se tourne lentement dans un hoquet de surprise.

- Qu'est-ce que..

- Dépêches-toi, ou je change d'avis et je presse la gâchette.

Enfin face à celui qui s'est introduit chez elle à son insu, elle reste interdite. L'homme fait une tête de plus qu'elle. Vêtu d'un sobre costume noir, il à l'air d'un homme des plus ordinaires. De petits yeux bleus sur une petite gueule d'ange. Voilà ce que pense Mika. La seule chose qui ne colle pas, c'est le flingue pointé sur elle. L'homme soupire en baissant une demi-seconde les yeux puis charge son arme avec bruit sur Mika qui sursaute légèrement malgré elle.

- Tu comprends quand je te parle ou t'as besoin d'un dessin ? dit-il de sa voix grave.

Mika se mord la lèvre inférieure et laisse son regard se poser lentement sur la serviette. Est-il là pour ça ? Se sont les documents qu'il veut ? A cette pensée, Mika n'a soudainement plus envie de l'écouter. Elle se détend complètement et avance jusqu'à la petite table basse alors qu'il l'a suit du canon de l'arme. Elle se baisse, ramasse l'objet convoité et le remue légèrement sous ses yeux avec un présent un air de lassitude et de provocation.

- Si c'est ça que tu veux, tu peux repartir, parce que je n'ai pas l'intention de marchander.
L'homme l'affronte un instant du regard puis fait un pas en avant.


- Soit tu me la donne maintenant en promettant de disparaître d'ici, soit je te fais disparaitre à ma façon, et je récupère quand même le dossier. Je crois que tu n'as pas eus meilleure offre ? Donnes-la moi maintenant.

Mika ouvre la bouche pour répliquer mais un petit bruit métallique les attire. L'homme à l'arme tourne légèrement la tête sur le côté, attentif, puis il écarquille subitement les yeux.

- Et merde ! crache-t-il.

Il se jette sur Mika, la plaquant au sol derrière son canapé alors qu'un bruit sourd ainsi qu'une soudaine chaleur envahissent la pièce. Chaleur dégagée par une explosion. Les débris de la pièce volent dans toute celle-ci, ratérisant un peu partout sur le sol. Mika pousse l'homme sur elle et fronce les sourcils face au spectacle qui s'offre à elle.

- Qu'est-ce que..bon sang mais qu'est-ce que c'est ça ?!

Elle n'a pas le temps de fusiller du regard l'homme qui se relève qu'une balle siffle juste à côté de son oreille pour venir s'encrée dans le mur en face d'elle. Elle écarquille les yeux et fait volte-face à la fenêtre, du moins ce qu'il en reste. Personne. Elle ne voit personne. L'homme la tire par la main, l'obligeant à restée assise sur le sol, derrière le canapé.

- Ne bouge pas ! lui ordonne-t-il en visant l'extérieur.

- Tu vas me dire ce qu'il se passe ou t'attends d'te retrouver l'étage en dessous ?!

Il ne lui répond pas, concentré sur la cible invisible qu'il vise ... et tire. Il se replaque avec vitesse contre le dos du canapé et recharge son arme. Mika ne le quitte pas des yeux, furieuse.

- Eh, robocop !

- La-ferme !


Il se repenche sur le côté et tire trois coups à l'extérieur avant de se remettre à l'abri. Il inspire en fermant les yeux, vraisemblablement agacé puis fixe le mur en face d'eux.

- Si tu m'avais donné le dossier tout de suite, on n'en serait pas arrivé là.

Mika le regarde, effarée et se relève en agitant les bras.

- Comment ça ?! C'est toi qui es entré chez moi par effraction ! Tu reprends ton putain de flingue et tu te barre maintenant !

Elle n'a pas le temps d'en rajouter plus qu'elle se retrouve encore une fois plaquée contre le canapé, au sol. Les balles filent tout autour d'eux et Mika comprend qu'il ne s'en ira pas. Elle se penche un peu et attrape du bout des doigts la serviette qu'elle plaque contre elle. Pas question que quelqu'un s'en empare après ce qu'elle à découvert. L'homme tourne la tête et la regarde faire, passif.

- Qu'est-ce qu'il y a là-dedans ?

- Quoi, tu tires sur tout ce qui bouge pour l'avoir sans même savoir ce qu'il y a dedans ?

- C'est sur toi que je suis censé tirer.


Mika pousse un soupire d'agacement et tourne la tête pour ne pas avoir à le regarder alors que les balles autour d'eux se sont arrêtées, ne laissant plus que le silence peser.

- Qui t'a chargé de voler ce document ? lui demande-t-il du même ton neutre mais froid.
Mika retourne la tête pour le regarder, effarée, et lève les yeux au ciel.

- Mais dis-moi, à part détruire tout ce qui t'entoure, tu sais d'autres choses ? T'essayes de me tuer sans savoir pourquoi ? T'es encore plus misérable que je le pensais ..., finit-elle en soupirant pour la énième fois.

- Pourquoi demanderais-je des informations sur quelqu'un de mort ?

- Je ne suis pas morte, imbécile.

- Parce que je l'ai voulu.


- Sors-moi d'ici et on en reparlera après tu veux, le verre qui s'enfonce dans mes jambes et pas très plaisant. lui dit-elle dans un faux sourire exagéré.

Il l'a fait s'accroupir en l'a saisissant brusquement par le bras lui arrachant un cri de surprise étouffé.

- Quand je te le dirais, tu fonces dans le couloir.

Mika s'apprête à répliquer mais il ne l'écoute déjà plus, arme chargée en main. Elle marmonne son mécontentement doucement en fronçant les sourcils et attend qu'il lui fasse signe. L'homme se penche légèrement sur le côté du canapé et scrute les toits des immeubles en face d'eux. Il y en a un sur le premier, à gauche, et deux dans la cage d'escalier extérieure entre les premiers immeubles. Il lève doucement son arme, se concentre pour viser ... et il tire en plein dans le mile sur l'un des deux hommes. Alertés, les autres se remettent à tirer. L'homme roule alors sur le côté et se retrouve à plat ventre sur le sol noir, tirant sans manquer une seule cible.

- Maintenant ! crie-t-il à Mika.

Celle-ci redresse brusquement la tête et se précipite dans le couloir, la serviette noire toujours serrée contre sa poitrine. Elle se jette sur l'un des murs du petit couloir, le cœur battant et ferme les yeux, comme pour oublier le bruit des balles qui sillonnent son loft. Elle s'adosse contre le mur et laisse sa tête rouler en arrière dans une longue expiration. Puis soudainement, les bruits de tirs se stoppent. Mika ouvre les yeux et attend quelques secondes. Il n'y a plus aucun bruit. Elle se détache du mur et avance très doucement vers la porte de son loft. Est-il mort ? Elle commence à se penchée pour regarder mais l'homme passe brusquement la porte, la faisant sursautée. Il l'empoigne par le bras et la fait avancer le long du couloir pour arriver aux escaliers.

- Eh attends ! Lâches-moi ! vocifère-t-elle en se débattant alors qu'il l'a tient fermement.

- Tais-toi et avance. se contente-t-il de lui répondre sans même la regardée.

Il l'a traine jusque dans le petit hall vide et traverse la salle du « Mambo « où seuls les cadavres au sol d'hommes et de danseuses trônent. Le regard horrifié par cette scène, Mika reste sans voix. Enjambant les morts dû à la fusillade, ils arrivent à l'extérieur et il continue de la trainée jusqu'à la rue suivante, guettant chaque recoins sombre et toits découverts, l'arrêtant à une voiture garée seule. Il lâche son bras et ouvre la porte du côté passager. Mika le regarde de haut en bas d'un air indigné.

- Tu crois sincèrement que je vais monter en voiture avec toi après ce qui vient de se passer ?

- - Tu montes, ou tu meures.
se contente-t-il de lui répondre en la forçant tout de même à s'installer à l'avant.

Il ferme la porte en l'entendant l'insulter et contourne le devant de l'auto en prenant place au volant. Il met sa ceinture et démarre.

- Je peux au moins savoir où tu m'emmènes ?

- Je ne sais pas encore.


Mika lève les yeux au ciel et tourne la tête vers la fenêtre en fronçant les sourcils alors que l'homme commence à rouler doucement, s'engageant dans la ville.
Elle est en vie, et détient les documents qu'il doit récupérer. Elle est en vie, mais pour combien de temps encore ?
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